Depuis les récentes annonces de Donald Trump, les marchés financiers mondiaux ont subi des fluctuations significatives (-15 % sur trois jours), soulevant des interrogations quant à une potentielle crise économique et financière. Comment réagir ?
Premièrement, rappelons les faits :
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Le S&P 500 a enregistré sa pire chute sur une période de trois jours depuis 1987. 8 avril :
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9 avril :
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Enfin, les élections de mi-mandat aux États-Unis en 2026 représenteront une pression à moyen terme pour D. Trump et les républicains, qui devront rassurer et convaincre leur électorat – souvent de classe populaire – du bien-fondé de leurs mesures pour le niveau de vie et le pouvoir d’achat.
Notre première interrogation, partagée avec nos clients, est la stratégie à adopter dans cet environnement particulier, volatile et porteur de risque négatif.
Certains d’entre vous y voient une opportunité de renforcement, d’autres, plus prudents, préfèrent réduire leur exposition. Face à ces questionnements, rappelons que les baisses comme les hausses des marchés financiers sont souvent rapides et intenses. Chercher à tirer parti de la volatilité à court terme reste donc une stratégie périlleuse.
Souvenez-vous
En 2022, le CAC 40 perdait -19 % en deux mois sur fond de guerre en Ukraine et de choc énergétique.
En février 2020, le choc du Covid entraînait une baisse de -40 % du CAC 40 NR en un mois.
En 2018, l’indice chute de -10 % en octobre puis encore -10 % en novembre et décembre, sur fond de tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et de hausse des taux de la Fed.
En 2016, une baisse de -22 % s’étale sur trois mois, alimentée par les craintes de récession chinoise. Le 23 juin 2016, le vote du Brexit déclenche une baisse de -10 % en deux jours, suivie d’un vif rebond.
Durant l’été 2011, l’indice français perd -25 %, emporté par la crise des dettes souveraines européennes.
Enfin, pendant la grande crise de 2007/2009, la baisse entre les plus hauts et les plus bas atteint -56 %, étalée sur plus d’un an, entre juillet 2007 et début mars 2009, avec des phases alternant baisses de -10 à -20 % et stagnations.
Entre la crise du Brexit, où il aurait fallu renforcer dès le surlendemain du vote, et celle de 2007, où il fallait au contraire faire preuve de patience, on comprend qu’il n’y a pas de règle absolue. La seule vérité reste la conviction dans le long terme : l’indice CAC 40 NR a dépassé à chaque fois les niveaux atteints lors des crises, et génère de la valeur, quel que soit le point d’entrée.
Pour l’investisseur opportuniste souhaitant saisir l’opportunité sans se compliquer, il est pertinent de continuer à investir ponctuellement, profitant ainsi de la baisse, qu’elle soit temporaire ou plus durable.